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Alger: Les étrangers ne se bousculent pas à la foire internationale


La 52e édition de la Foire internationale d’Alger s’est ouverte ce mardi 18 juin au Palais des expositions d’Alger. Elle a été inaugurée par le chef de l’État par intérim Abdelkader Bensalah.

Une première depuis 2012, date de la dernière édition à voir la présence du premier personnage de l’État pour son ouverture officielle. Depuis 2013, maladie de Bouteflika oblige, ce sont les Premiers ministres Abdelmalek Sellal puis Ahmed Ouyahia qui l’ont inaugurée pendant six éditions consécutives. Si la tradition protocolaire est rétablie, pour le reste, c’est un net recul par rapport aux éditions précédentes.

500 exposants au total participent à cette première FIA post-Bouteflika placée sous le thème « Algérie : diversification économique et opportunités de partenariat en perspective ». Soit moins que les 704, 536 et surtout les 810 exposants présents respectivement aux éditions de 2018, 2017 et 2016.
Ce sont surtout les étrangers qui ont boudé en force le rendez-vous économique annuel de l’Algérie en cette année de hirak.

Elles sont seulement 140 entreprises étrangères, représentant 15 pays, à occuper des stands dans la surface globale de 22 000 m² consacrée à l’événement. L’année passée, elles étaient 296 de 25 pays, en 2017, 494 de 34 pays et en 2016, 405 de 33 nationalités.

Autre recul par rapport aux éditions précédentes, celle de 2019 se déroule sans aucun pays comme invité d’honneur. Surtout, beaucoup d’habitués sont absents. L’Europe par exemple est représentée par deux pays seulement, la France et l’Allemagne. Hormis ceux des États-Unis, de la Chine et à un degré moindre de la Turquie, le reste des participants viennent de pays loin d’être des superpuissances économiques ou de grands partenaires de l’Algérie (Tunisie, Syrie, Soudan, Cuba, Brésil, Indonésie, Sénégal, Afrique du Sud, Ethiopie et Mali).

La désaffection est indéniable et il est à espérer qu’elle est due seulement à l’instabilité politique que vit le pays depuis quatre mois. De nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour mettre en garde contre les répercussions néfastes sur l’économie nationale et le front social d’un éventuel prolongement de la crise politique dans une conjoncture marquée par une baisse des prix de pétrole –et même des quantités exportées- et d’une érosion continue des réserves de change.

L’absence de traditionnels partenaires du pays et de grandes entreprises qui n’avaient pas pour habitude de rater le rendez-vous algérois et un autre voyant qui se met au rouge et qui rappelle que l’objectif de la « diversification économique », choisi comme thème pour cette édition 2019, n’a que très peu de chances d’être atteint en l’absence de stabilité et de visibilité.


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