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AIEA: La technologie nucléaire à la rescousse contre le cancer du col de l’utérus en Afrique

Houcine Maimouni


Un panel de haut niveau organisé, lundi à Vienne, a mis l’accent sur l’importance de la technologie nucléaire dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Afrique, continent le plus touché par cette maladie.

Initié par l’ambassade du Maroc en Autriche en partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le cadre de la présidence marocaine de la 64ème Conférence générale de l’Agence, ce side event a été l’occasion d’explorer le rôle des technologies nucléaires dans la lutte contre le cancer de l’utérus dans le continent africain.

Intervenant dans ce cadre, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, a souligné l’importance de cette rencontre, la première du genre à être organisée pendant la Conférence générale de l’AIEA.

Le cancer du col de l’utérus, qui représente un fardeau de santé publique important dans le monde, malgré la disponibilité de stratégies efficaces de prévention et de traitement, tue plus de 300 000 femmes chaque année, dont environ 90% vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, a-t-il dit.

C’est le quatrième cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans le monde et le cancer le plus courant dans la moitié des pays d’Afrique subsaharienne : 19 des 20 pays les plus touchés par cette maladie se trouvaient en Afrique subsaharienne en 2018.

Il a fait observer que des résultats probants sont observés grâce au dépistage et à la détection précoce et aux progrès des techniques de radiothérapie, ainsi qu’à une meilleure compréhension de la génétique du cancer du col de l’utérus.

Ceci est d’autant plus vrai au regard du fossé considérable entre les besoins en radiothérapie et les capacités actuelles en Afrique, a-t-il poursuivi, précisant que seuls 20 des 52 pays africains avaient accès à la radiothérapie en 2012.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a signalé une augmentation des nouveaux cas de cancer en Afrique de plus de 844 000 à plus de 1,1 million au cours des huit dernières années, tandis que les projections montrent une prévision alarmante de plus de 1,5 million de cas en 2030.

De son côté, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a souligné l’importance de ce panel qui vise à mettre en lumière les efforts déployés de par le monde en matière de lutte contre le cancer du col de l’utérus, une pathologie qui fait des milliers de morts chaque année, particulièrement en Afrique.

Il a relevé que le Maroc, aux côtés d’un certain nombre de pays africains, fait figure de pionnier en matière de lutte contre cette maladie à l’échelle du continent, à la faveur des différentes mesures sanitaires et protocoles thérapeutiques mis en place à cet effet.

Il a dans ce sens réitéré la disposition de l’AIEA à fournir davantage d’efforts pour contribuer à la réduction de la prévalence du cancer du col de l’utérus, avec des initiatives qui englobent notamment le développement de la médecine radioactive et nucléaire.

Pour May Abdel-Wahhab, directrice de la division de la santé humaine à l’AIEA, l’Afrique, qui enregistre le taux de mortalité le plus élevé au monde à cause du cancer du col de l’utérus, a besoin de plus de centres de dépistage et de formation du personnel médical, les deux domaines où l’AIEA est disposée à intervenir.

Et de conclure que plusieurs pays africains n’ont pas jusqu’ici de radiothérapie, le traitement nécessaire pour 71% des cas du cancer du col de l’utérus.


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