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Affaire “Escobar du Sahara” : un procès sous haute tension

L'audience du 14 février marque un tournant dans le scandale liant trafic de drogue et corruption

LA VÉRITÉ


Un procès très attendu à Casablanca

Vendredi 14 février 2025, le tribunal de Casablanca a entamé l’examen du volet trafic de drogue dans l’affaire “Escobar du Sahara”. Cinq suspects ont comparu, marquant le véritable début des audiences consacrées à ce dossier tentaculaire qui implique des figures politiques et sportives marocaines.

Un réseau aux ramifications internationales

Depuis 2023, 20 personnes, dont Abdenbi Bioui et Said Naciri, ex-président du Wydad Casablanca, sont en détention préventive. En tout, 25 accusés sont poursuivis pour leur lien présumé avec Ahmed Ben Brahim, surnommé le “Pablo Escobar du Sahara”. Ce baron de la drogue malien purge actuellement une peine de dix ans de prison au Maroc pour son implication dans un vaste trafic de cannabis.

Premiers interrogatoires sous pression

Lors de cette audience, les accusés ont nié toute implication dans le trafic de drogue, affirmant mener une vie honnête dans l’élevage et l’agriculture. Pourtant, le tribunal a confronté leurs déclarations aux preuves recueillies depuis 2023, notamment des enregistrements téléphoniques les liant à un réseau de contrebande de cannabis entre le Maroc et l’Algérie.

Des liens troublants avec des responsables politiques

Par ailleurs, les juges ont mis en avant les connexions des suspects avec Abdenbi Bioui et Said Naciri, deux cadres du parti Authenticité et Modernité (PAM). Bien qu’ils n’aient pas encore comparu, les autorités les soupçonnent d’avoir joué un rôle clé dans ce réseau s’étendant jusqu’au Niger, en Libye et en Égypte. La prochaine audience, prévue le 21 février, pourrait apporter de nouveaux éléments.

Vers un précédent judiciaire au Maroc

Ce procès sans précédent, impliquant pour la première fois des responsables politiques de haut rang dans une affaire de drogue, soulève des questions majeures sur la corruption et le crime organisé au Maroc. Son dénouement sera déterminant pour la lutte contre le narcotrafic dans la région.



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