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Académie du Royaume: “Y’a-t-il une ville arabo-islamique ?”, thème de la conférence inaugurale d’un colloque sur la ville dans le monde musulman


“Y’a-t-il une ville arabo-islamique ?” est le thème de la conférence inaugurale d’un Colloque international organisé par l’Académie du Royaume du Maroc, mercredi à Rabat, sous le signe “La ville dans le monde musulman : genèse et mutation”.

Animant cette conférence, Mohammed Naciri, professeur émérite de l’Université Mohammed V de Rabat, a indiqué que les villes arabo-musulmanes ont suscité l’intérêt de plusieurs chercheurs dans différents domaines et spécialités avant même les dysfonctionnements apparus après l’expansion de l’urbanisme lors du 20è siècle.

Dans son exposé, ce géographe a fait observer que les travaux des orientalistes ont produit un discours qui doute de l’existence même de villes arabo-musulmanes, du fait qu’ils n’ont pas analysé la société et les modes de vie des habitants dans ces villes mais se sont uniquement consacrés à leur architecture, notant que les anciennes villes arabo-musulmanes n’ont pas été bâties autour des Institutions comme c’était le cas des villes européennes qui ont joué un rôle central dans le développement des sociétés occidentales.

Les sociologues, anthropologues et géographes ont contribué, chacun à son niveau, à sensibiliser davantage aux dimensions diverses et complexes de l’espace urbain, a relevé M. Naciri, ajoutant que les multiples études consacrées à ces villes, à leurs structures et aux activités pratiquées en leur sein, outre les mesures structurantes tant politiques qu’économiques, ont enrichi les recherches qui se sont intéressées à ces villes.

Il a, en ce sens, passé en revue les différentes approches qui ont traité des villes arabo-musulmanes, notamment les approches basées sur l’anthropologie, la géographie ou l’économie comme méthodes d’étude et d’analyse.

Organisé en coopération avec la revue Hespéris-Tamuda publiée par la faculté des Lettres et des sciences humaines de Rabat, le colloque “La ville dans le monde musulman : genèse et mutation” se déroule sous forme d’ateliers (workshop) parallèles, selon les spécialités, avec des conférences plénières autour de l’archéologie – la géographie, l’urbanisme, l’économie et architecture – et de l’histoire.

Selon une fiche de présentation de cette rencontre de trois jours, le débat sur la ville musulmane n’est pas près de se terminer. Installé par un orientalisme conquérant, pendant le 19è siècle et la première moitié du 20è siècle, relancé par les recherches monographiques universitaires marocaines depuis les années soixante, réactualisé, à partir des années 2000, par des disciplines plus proches de la géographie, de la sociologie, de l’architecture et de l’histoire, ce débat est aujourd’hui en passe de devenir un passage obligé pour comprendre la ville dans un monde musulman en pleine mutation.

Elle permettra également de rapprocher différentes approches du point de vue de l’historien, de l’anthropologue, de l’archéologue, du géographe et du sociologue en vue de comprendre la ville dans un monde musulman en pleine mutation et lui apporter un nouveau souffle.


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