À Rio, un sommet G20 tourné vers les défis du Sud global

LA VÉRITÉ

Sous la présidence brésilienne, le G20 s’ouvre à Rio avec des ambitions fortes pour répondre aux défis mondiaux. Ce sommet, marqué par une représentation élargie et une mobilisation sociale inédite, cherche à placer les besoins du Sud global au cœur des priorités internationales.

Lancement de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté

Tout d’abord, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a inauguré ce lundi une initiative majeure : l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté. Cette initiative vise à éradiquer la faim d’ici 2030 et à sortir 500 millions de personnes de la pauvreté grâce à des transferts financiers et des systèmes de protection sociale renforcés.

Ensuite, Lula a annoncé que plusieurs pays et organisations se sont déjà engagés dans cette alliance, marquant un tournant décisif dans la lutte contre les inégalités. Cette ambition s’inscrit dans le thème central du sommet : *”Construire un monde juste et une planète durable”*.

Réforme des institutions internationales

Par ailleurs, les discussions incluent une refonte des institutions multilatérales comme l’ONU, la Banque mondiale ou encore le FMI. Ces organisations, souvent perçues comme obsolètes, doivent mieux refléter les réalités contemporaines et inclure davantage les voix des pays en développement.

Ainsi, ce débat crucial vise à rendre la gouvernance mondiale plus représentative et équitable, répondant aux attentes d’un monde en pleine mutation.

Développement durable et taxation des ultra-riches

Mardi, le sommet abordera des enjeux essentiels comme le développement durable et la transition énergétique. En parallèle, le président brésilien a défendu la taxation des ultra-riches pour financer ces initiatives globales.

De plus, ces propositions s’inscrivent dans un contexte mondial marqué par les crises climatiques, particulièrement ressenties au Brésil, entre inondations, sécheresses et feux de forêt.

Un élan renforcé par la société civile

Notamment, l’organisation du G20 Social, en amont du sommet, a permis à des milliers de représentants de la société civile d’enrichir les débats avec des propositions concrètes. Lula a salué cette mobilisation, affirmant qu’elle incarne “la quête d’un monde plus démocratique et diversifié”.

Enfin, les chefs d’État concluront par une déclaration commune appelant à la paix, notamment en Ukraine et au Proche-Orient. Ce texte final, attendu comme un acte fort, reflètera les résultats d’une présidence brésilienne ambitieuse.

En décembre, l’Afrique du Sud prendra la présidence du G20, poursuivant un programme riche en promesses pour le Sud global.