13e édition du Festival de Dakhla : Succès fou et talents révélés

Par Mohammed Taoufiq Bennani
Dakhla, perle du Sud marocain, a récemment vibré au rythme du septième art. La 13e édition du Festival International du Film de Dakhla, organisée par l’Association pour l’animation culturelle et artistique des provinces du Sud, a clôturé ses portes le mercredi 18 juin 2025, laissant derrière elle une empreinte indélébile. Cet événement s’est affirmé comme un véritable carrefour culturel, rassemblant cinéastes et cinéphiles du monde entier.
Un palmarès riche en talents
La compétition officielle a mis en lumière des œuvres variées et des performances remarquables. Le Grand Prix de cette 13e édition a été décerné au long métrage “Samia” de la réalisatrice Yasemine Samederli, une coproduction Allemagne, Italie et Belgique. Par ailleurs, la même œuvre a vu son actrice principale, Ilham Mohamed Osman, sacrée meilleure actrice pour son interprétation remarquable. Le Prix du jury a récompensé le film “Hanami” de Denis Fernandes, représentant le Cap-Vert et le Portugal. En outre, un Prix spécial du jury a été attribué à “Hayat” du réalisateur turc Zeki Delirkubus. De même, les performances individuelles ont été honorées : l’acteur Ibrahima M’Baye a remporté le Prix du meilleur acteur pour son rôle dans “Ni chaînes ni maître”, un film issu d’une collaboration Bénin-France. Le talent de l’écriture n’a pas été oublié : le Prix du meilleur scénario est revenu à “Ne réveillez l’enfant qui dort” de Aubert Kevin (Sénégal/Cameroun). Enfin, le film “Rendez-vous d’avant l’aube” de John Van Aiglon (Congo) a reçu une mention spéciale.
Court-métrages et projets d’avenir
La catégorie court-métrage a également brillé lors de cette édition. Le Prix du jury, désignant le meilleur film court, a été attribué à “Sokoun” de la réalisatrice jordanienne Dina Naser. De même, la meilleure réalisation a été remportée par Marouane Labib (Tunisie) pour son film “Leno Africa”. De plus, cette édition a marqué le lancement de “Dakhla Project”, une nouvelle plateforme destinée à accompagner et soutenir les projets de longs métrages. Ce dispositif crucial a récompensé trois projets prometteurs : “Le champ” de Mohamed Bouhari (Maroc) a obtenu le premier prix, “Tarfaya” de Sofia Alaoui (Maroc) le deuxième prix, et “En attendant la récolte” de Sagou Banou (Mali) le troisième prix. Ainsi, Dakhla se positionne comme un incubateur de talents émergents pour le cinéma continental.
Un festival en pleine ascension
Le président du festival, Charaf Eddine Zine El Abidine, s’est montré très satisfait de cette édition. Dans une déclaration à la presse, il a souligné “l’affluence remarquable du public aux différentes activités du festival, notamment les projections de films, les conférences, les ateliers et les masterclass”. Il a également affirmé que “la ville de Dakhla s’impose désormais comme un axe majeur de rencontres pour les cinéastes des pays du Sud”. C’est pourquoi, les organisateurs voient ce rendez-vous cinématographique comme un “véritable carrefour culturel continental”. Il est “ouvert à une nouvelle génération de cinéastes, africains notamment, mais aussi internationaux”. Le festival a présenté 18 films de fiction en compétition officielle, rassemblant des productions de pays variés, allant du Bénin au Maroc, en passant par l’Allemagne, la Turquie et la Palestine. En conséquence, Dakhla tisse des liens cinématographiques à travers le monde.
La 13e édition du Festival International du Film de Dakhla a été un succès retentissant. Elle a confirmé son rôle essentiel dans le paysage cinématographique africain et international. De ce fait, Dakhla ne se contente plus d’être une simple ville hôte, mais elle est devenue un véritable pôle d’attraction pour le cinéma.